Prix Cerveau en tête en vedette: Diego B. Piza, Western University

Diego B. Piza

Mieux comprendre le rôle de la vision dans la représentation de l’espace dans le cerveau en étudiant les primates en mouvement libre

L’hippocampe est une structure du cerveau des mammifères qui a été impliquée dans la mémoire spatiale et la navigation. Son rôle a été principalement étudié chez les mammifères nocturnes, tels que les rats, qui ne sont pas adaptés à la vision de jour. Ici, Diego B. Piza, travaillant dans le laboratoire de Julio Martinez-Trujillo à Western University, démontre que pendant la navigation en 3D, le ouistiti commun, un primate du Nouveau Monde adapté à la lumière du jour, utilise des stratégies d’exploration-navigation différentes de celles des rats. Il montre également que les cartes de l’espace dans le cerveau du ouistiti dépendent des indices liés à la vision et des relations entre les objets utilisés comme points de repère pour la navigation. Il est probable que des mécanismes d’encodage similaires existent chez d’autres mammifères diurnes, dont l’homme.

Pour explorer leur environnement, les ouistitis utilisent principalement des déplacements rapides de la tête pour l’exploration visuelle tout en restant immobiles. Pendant les mouvements actifs, les ouistitis stabilisent leur tête, contrairement aux rats, qui utilisent des mouvements de tête à faible vitesse pour balayer l’environnement pendant qu’ils se déplacent. Ces travaux suggèrent que la mémoire spatiale chez les primates peut reposer sur l’ancrage de séquences de vues à des endroits spécifiques, ce qui constitue un mécanisme unique d’encodage des expériences spatiales.

Lire la suite ici: https://can-acn.org/fr/diego-b-piza-prix-cerveau-en-tete-2024/

Article scientifique primé:

Piza, D.B., Corrigan, B.W., Gulli, R.A., Do Carmo, S., Cuello, A.C., Muller, L., Martinez-Trujillo, J. Primacy of vision shapes behavioral strategies and neural substrates of spatial navigation in marmoset hippocampus. Nat Commun 15, 4053 (2024). https://doi.org/10.1038/s41467-024-48374-2

https://doi.org/10.1038/s41467-024-48374-2

Prix Cerveau en tête en vedette: Andrew Mocle, University of Toronto

Andrew Mocle

Mieux comprendre comment les ensembles de neurones sont recrutés dans la formation de la mémoire.

L’hippocampe est une région du cerveau essentielle pour l’encodage et le rappel des souvenirs épisodiques. La trace physique laissée dans le cerveau par la formation des souvenirs est appelée « engramme », et le processus de formation de nouveaux engrammes n’est pas encore élucidé. Dans cette étude, Andrew Mocle, travaillant dans le laboratoire de Sheena Josselyn à l’université de Toronto, a utilisé des techniques d’imagerie avancées pour suivre les neurones et leurs modèles d’activité avant, pendant et après l’encodage des souvenirs. Les données obtenues ont donné naissance à un nouveau modèle de formation d’engrammes, dans lequel de petits ensembles de neurones (au lieu de cellules individuelles) sont affectés à un engramme en fonction de leur excitabilité moyenne au moment de l’apprentissage. La démonstration que les ensembles hautement excitables sont préférentiellement affectés à l’encodage des informations nouvellement apprises représente une avancée conceptuelle majeure dans l’étude de la manière dont les souvenirs sont stockés dans le cerveau.

Lire la suite: https://can-acn.org/fr/andrew-mocle-prix-cerveau-en-tete-2024/

Publication scientifique primée

Mocle, Andrew J., Adam I. Ramsaran, Alexander D. Jacob, Asim J. Rashid, Alessandro Luchetti, Lina M. Tran, Blake A. Richards, Paul W. Frankland, and Sheena A. Josselyn. “Excitability Mediates Allocation of Pre-Configured Ensembles to a Hippocampal Engram Supporting Contextual Conditioned Threat in Mice.” Neuron 112, no. 9 (May 1, 2024): 1487-1497.e6.

https://doi.org/10.1016/j.neuron.2024.02.007

Lisez Connexion ACN – Été 2025

Connexion ACN

Nous vous invitons à lire notre plus récente infolettre: Connexion ACN – Été 2025

Contenu

En vedette: Andrea Luppi lauréat d’un prix Cerveau en tête

Andrea Luppi

Comprendre comment l’architecture du réseau du cerveau façonne sa capacité à passer d’un état à l’autre

Pour soutenir la diversité des fonctions cognitives humaines, telles que l’apprentissage, la pensée, le raisonnement, la mémoire, la résolution de problèmes, la prise de décision et l’attention, les régions du cerveau forment et dissolvent des connexions de manière flexible, à la volée. Comment la capacité du cerveau à passer d’une configuration fonctionnelle à une autre est-elle façonnée par l’architecture du réseau cérébral ? Andrea Luppi, qui travaille dans le laboratoire de Bratislav Misic à l’Université McGill et à l’Institut neurologique de Montréal, a étudié cette question en utilisant les principes d’ingénierie du contrôle des réseaux pour simuler les transitions entre des états cérébraux dérivés du comportement. Ils ont identifié plus de 100 états cérébraux pertinents d’un point de vue cognitif d’une manière guidée par les données, correspondant à des modèles d’activation agrégés sur 14 000 études IRMf à partir d’une grande base de données collaborative appelée NeuroSynth. Les chercheurs ont ainsi effectivement cartographié comment l’organisation du réseau cérébral et la chimioarchitecture interagissent pour manifester ces états cérébraux. En exploitant des bases de données à grande échelle sur la structure des réseaux, l’activation fonctionnelle et les systèmes de neurotransmetteurs, le présent travail fournit un cadre d’intégration pour l’exploration systématique de l’ensemble des transitions possibles entre des états cérébraux définis expérimentalement. Cette approche systématique a permis aux chercheurs de découvrir le rôle clé du schéma de câblage du cerveau dans la prise en charge de transitions flexibles avec une grande efficacité énergétique, et la manière dont cette efficacité peut être perturbée par la maladie et rétablie par une pharmacologie ciblée.

Lire la suite de cette histoire ici: https://can-acn.org/fr/andrea-luppi-prix-cerveau-en-tete-2024/

Voir la publication scientifique originale:

Andrea I. Luppi, S. Parker Singleton, Justine Y. Hansen, Keith W. Jamison, Danilo Bzdok, Amy Kuceyeski, Richard F. Betzel & Bratislav Misic. Contributions of network structure, chemoarchitecture and diagnostic categories to transitions between cognitive topographies. Nature Biomedical Engineering 8, 1142–1161 (2024).

https://doi.org/10.1038/s41551-024-01242-2

Une équipe de l’Université d’Ottawa déchiffre le message transmis par la sérotonine au cerveau

Richard Naud - image credit University of Ottawa

Richard Naud

Par David McFadden, Rédacteur scientifique, Université d’Ottawa

Les travaux ambitieux de cette équipe internationale ont des retombées dans de multiples domaines et posent un nouveau regard fascinant sur le fonctionnement extraordinairement complexe du système sérotoninergique.

Dans nos vies de tous les jours, nous prenons en permanence des tas de décisions pour résoudre des problèmes immédiats, ou d’autres dont l’horizon est plus lointain. La mécanique évolutive qui explique comment le cerveau pèse le pour et le contre de ces nombreuses décisions quotidiennes ainsi que le rôle de neurotransmetteur que joue la sérotonine demeurent cependant voilés de mystère.

Continuer la lecture

Une équipe de recherche de l’Université d’Ottawa ouvre de nouvelles perspectives sur la dynamique du système sérotoninergique du cerveau

Jean-Claude Béique

Dr. Jean-Claude Béïque (Photo credit: University of Ottawa)

Source du texte: David McFadden Rédacteur scientifique, Université d’Ottawa

Les résultats de l’étude pourraient potentiellement contribuer au développement de cibles thérapeutiques pour les troubles de l’humeur tels que le trouble dépressif majeur.

Nos vies sont remplies de décisions binaires, c’est-à-dire de choix entre deux possibilités. Mais que se passe-t-il réellement dans notre cerveau lorsque nous nous engageons dans un tel processus de prise de décision?

Continuer la lecture

Bravo aux gagnants des prix Cerveau en tête 2024!

L’Association canadienne des neurosciences (ACN) et l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santé du Canada (INSMT-IRSC) sont fiers d’annoncer les gagnants du concours Cerveau en tête 2024.

Les prix Cerveau en tête INSMT-IRSC, administrés par l’Association canadienne des neurosciences, sont décernés aux étudiants et aux stagiaires qui ont publié des découvertes à impact élevé dans tous les domaines et disciplines couverts par l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies durant l’année 2023.

Mark Cembrowski remporte le prix du Nouveau chercheur 2025 de l’ACN pour sa recherche multidisciplinaire qui a transformé notre compréhension de la représentation de la mémoire dans le cerveau.

Mark Cembrowski
Mark Cembrowski

L’Association canadienne des neurosciences est fière d’annoncer que Mark Cembrowski recevra le prix du Nouveau chercheur 2025 de l’Association canadienne des neurosciences (ACN). Mark Cembrowski s’est imposé comme un scientifique, un collaborateur et un mentor hors pair, menant des recherches de pointe sur les fondements cellulaires et moléculaires de la cognition et des troubles cérébraux, en particulier de la mémoire.

Voir son profil

Lisez Connexion ACN – Mars 2025

Lisez notre plus récente infolettre ici: https://can-acn.org/fr/connexion-acn-mars-2025/

Contenu