Financement de la recherche au Canada – Statistiques récentes

Le financement de la recherche fondamentale au Canada est perçu de manière positive par les Canadiens, qui comprennent son importance pour leur santé et leur bien-être, et par le gouvernement actuel. Toutefois, malgré les réinvestissements dans les organismes de financement canadiens annoncés en 2018, le financement de la recherche au Canada reste faible par rapport à celui d’autres pays.

Statistiques au sujet des IRSC

Compilées par l’Association canadienne des neurosciences à partir des données disponibles sur le site web des IRSC.

Les subventions de projet accordées par les Instituts de recherche en santé du Canada sont le principal mécanisme de financement de la recherche biomédicale au Canada. Malheureusement, les taux de réussite aux concours récents sont en baisse (figure ci-dessous). Le taux de réussite des demandes de financement aux IRSC n’a cessé de diminuer depuis 2005, passant d’un taux de réussite de 31 % à un taux inférieur à 15 % en 2018 (moins d’une demande acceptée sur six). Les taux de réussite actuels sont trop faibles pour maintenir un environnement de recherche diversifié et florissant, car de nombreux excellent programmes de recherche ne sont pas financés en raison du manque de fonds disponibles. Un taux de réussite inférieur à 20 % signifie que les chercheurs passent d’innombrables heures à rédiger des demandes de subvention, alors que leurs chances de réussite sont trop faibles pour être durables. En outre, il convient de noter que le niveau de financement actuel de 15 % (ou moins) n’est atteint qu’en procédant à des réductions drastiques des budgets de toutes les subventions de projets (souvent >25 %), ce qui souligne encore plus le manque de financement suffisant pour ce concours.

 

Taux de réussite des demandes de subventions des IRSC 2000-2021

 

Source des données disponible ici (format xls)

Budget des IRSC 2000-2021

Note :

L’année 2020-2021 comprenait des autorisations statutaires de 203,6 millions de dollars pour un financement limité dans le temps pour la recherche COVID-19 (conformément à la Loi sur les paiements relatifs aux événements de santé publique d’intérêt national). Comme ce financement est un ajout ponctuel au budget des IRSC qui n’est pas consacré aux programmes réguliers, il est indiqué comme points de données supplémentaires (en jaune et en orange dans le graphique).

Source des données disponible ici (format xls)

Comparaison avec le budget des NIH

“Les comparaisons en matière de financement restent pertinentes. Les IRSC ont un mandat plus large que les National Institutes of Health (NIH) américains. En outre, les États-Unis financent une part importante de la recherche appliquée en matière d’innovation et de qualité des soins de santé par l’intermédiaire de deux autres agences fédérales dont le budget de fonctionnement combiné s’élève à près de 1,50 milliard de dollars américains par an. En 2016-17, le budget des NIH était de 30,62 milliards de dollars US, tandis que le budget des IRSC était de 1,03 milliard de dollars canadiens, y compris sa part des dépenses contenues dans les programmes des trois conseils concernés. Cette différence de trente fois contraste avec une différence de neuf fois en termes de population. Les ajustements en fonction du PIB par habitant ou du pouvoir d’achat n’ont qu’une influence mineure sur ces écarts importants.  “

Naylor et al. April 2017 http://www.sciencereview.ca

Budget du CRSNG 2007-2021

Source des données disponible ici (format xls)

 

Budget CRSH 2006-2021

Évolution du budget du Conseil de recherche Science Humaines (CRSH)

Source des données disponible ici (format xls)

Note :

Les points de données de 2006 à 2019-2020 représentent les dépenses réelles, telles que déclarées dans les rapports annuels du CRSH.

Quatre points de données sont rapportés pour 2020-21 – les deux points inférieurs représentent les dépenses prévues, tandis que les deux points supérieurs représentent les dépenses réelles, et comprennent un important financement limité dans le temps pour la recherche sur le COVID-19 (conformément à la Loi sur les paiements relatifs aux événements de santé publique d’intérêt national).

Le rapport sur l’examen des sciences fondamentales (2017)

Le groupe consultatif sur le soutien fédéral aux sciences fondamentales a été nommé en juin 2016. Son mandat consistait à examiner le système fédéral de soutien à la recherche menée par des scientifiques et des universitaires employés en dehors des ministères et agences du gouvernement fédéral, provincial ou territorial. L’examen des sciences fondamentales, également connu sous le nom de rapport Naylor, a fait d’importantes recommandations pour améliorer l’écosystème de la recherche au Canada.

La recommandation la plus importante du groupe d’experts (R6.1) est que le gouvernement fédéral devrait rapidement augmenter ses investissements dans la recherche menée par des chercheurs indépendants afin de redresser le déséquilibre causé par les investissements différentiels favorisant la recherche ciblée axée sur les priorités au cours de la dernière décennie.  (Investir dans l’avenir du Canada – Renforcer les bases de la recherche canadienne : Canada’s fundamental Science Review, page xviii http://www.sciencereview.ca/eic/site/059.nsf/vwapj/ScienceReview_April2017-rv.pdf/$file/ScienceReview_April2017-rv.pdf)

En réponse à la publication de la Revue des sciences fondamentales, le budget fédéral de 2018 a annoncé un investissement historique dans la science. Cependant, l’examen des recommandations du rapport Naylor et des investissements annoncés en 2018 montre que la mise en œuvre complète des recommandations du rapport Naylor n’a pas été réalisée.

Fundamental science review recommendations - budget 2018

Le rapport d’examen des sciences fondamentales a proposé des investissements de 1215 millions de dollars sur quatre ans pour le financement direct de projets dirigés par des chercheurs, tandis que le budget 2018 prévoyait 689 millions de dollars, soit 56,7 %.

Source: Report of the Fundamental Science Review, p. 154
http://www.sciencereview.ca/eic/site/059.nsf/vwapj/ScienceReview_April2017-rv.pdf/$file/ScienceReview_April2017-rv.pdf

and Budget 2018 Chapter 2 p. 122—Progress millions of dollars – Investing in Canadian Scientists and Researchers: Granting Councils (https://www.budget.gc.ca/2018/docs/plan/toc-tdm-en.html)

Statistiques de l’OCDE

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation internationale qui travaille à l’élaboration de meilleures politiques pour des vies meilleures. L’OCDE collecte des données et publie des statistiques sur un large éventail de défis sociaux, économiques et environnementaux.
Nous présentons ici une collection de graphiques sur les performances scientifiques, le financement des sciences et le nombre de chercheurs au Canada. Le Canada est comparé aux autres pays du G7.

Dépenses intérieures brutes en recherche et développement

La figure suivante montre que le Canada est le seul pays du G7 où les dépenses intérieures brutes de R&D sont en baisse depuis 2001.

Le Canada est maintenant l’avant-dernier pays du G7 pour cette mesure.

Lien direct: https://data.oecd.org/chart/6atc

Chercheurs

Le graphique suivant montre que le nombre de chercheurs pour 1000 employés est en baisse depuis 2011 au Canada


Direct link: https://data.oecd.org/chart/6atk

Performances scientifiques des jeunes

Les jeunes Canadiens obtiennent des scores élevés en sciences – La performance scientifique, dans le cadre du PISA, mesure la culture scientifique d’un jeune de 15 ans dans l’utilisation des connaissances scientifiques pour identifier des questions, acquérir de nouvelles connaissances, expliquer des phénomènes scientifiques et tirer des conclusions fondées sur des preuves concernant des questions liées aux sciences. Le score moyen est la mesure.
Au Canada, les garçons et les filles obtiennent des résultats élevés pour cette mesure.

Lien direct: https://data.oecd.org/chart/6atp

 

L’innovation fondée sur la recherche est l’un des piliers de l’économie de la connaissance d’aujourd’hui. L’Association canadienne des neurosciences s’est engagée à plaider pour une augmentation du budget total des trois principaux conseils subventionnaires du Canada, les IRSC, le CRSNG et le CRSH.

 


Lisez notre mémoire soumis aux consultations pré-budgétaires du ministre des Finances

L’ACN a fait les recommandations suivantes au Ministre des Finances, dans le cadre des consultations pré-budgétaires:

L’Association canadienne des neurosciences fait les recommandations suivantes :

Recommandation 1: Que le gouvernement du Canada augmente ses investissements dans les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour le bénéfice de tous les Canadiens. Nous exhortons le gouvernement à adopter un plan quadriennal visant à doubler les budgets des trois principaux organismes de financement fédéraux (IRSC, CRSNG, CRSH) en commençant par une augmentation de 25 % dans le prochain budget.  Cette recommandation vise à amener les investissements canadiens dans la recherche scientifique à un niveau comparable à celui des autres pays du G7.

Recommandation 2: Que le gouvernement du Canada augmente de 50 % son soutien aux étudiants diplômés et aux boursiers postdoctoraux afin d’accroître à la fois la valeur et le nombre de bourses accordées dans le prochain budget. Conjointement avec la recommandation 1, cette recommandation fera en sorte que notre prochaine génération de scientifiques ait les moyens de participer pleinement à l’économie du savoir du Canada.

Recommandation 3: Que le gouvernement du Canada fasse de la recherche sur le cerveau et la santé mentale une priorité nationale en investissant dans la recherche visant à comprendre le cerveau par l’intermédiaire d’organismes bien établis et fiables dans le domaine.

Lisez notre mémoire soumis aux consultations pré-budgétaires

 


Première journée sur la Colline parlementaire en personne de l’Association canadienne des neurosciences

L’Association canadienne des neurosciences a tenu sa première Journée de la colline parlementaire en personne le 3 novembre 2022 à Ottawa. C’était l’occasion pour notre équipe de représentants de rencontrer en personne ou virtuellement des députés, des sénateurs, des membres du personnel parlementaire et d’importants hauts fonctionnaires pour plaider en faveur d’un soutien accru aux IRSC, au CRSNG et au CRSH, d’un augmentation des bourses d’études supérieures et de bourses postdoctorales, et pour faire de la recherche sur le cerveau et la santé mentale une priorité nationale. (suite…)


Lisez la soumission de l’ACN aux consultations pré-budgétaires pour le budget 2023

L’ACN a soumis un mémoire aux consultations pré-budgétaires du comité permanent des finances de la Chambre des communes (FINA).

Nos trois recommandations sont les suivantes

L’Association canadienne des neurosciences recommande ce qui suit :

Recommandation 1: Que le gouvernement du Canada augmente les investissements dans les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour le bénéfice de tous les Canadiens. Nous exhortons le gouvernement à adopter un plan de quatre ans visant à doubler les budgets des trois principaux organismes de financement fédéraux (IRSC, CRSNG, CRSH) en commençant par une augmentation de 25 % dans le prochain budget.  Cette recommandation vise à amener les investissements canadiens dans la recherche scientifique à un niveau comparable à celui des autres pays du G7.

Recommandation 2: Que le gouvernement du Canada augmente de 50 % son soutien aux étudiants diplômés et aux boursiers postdoctoraux afin d’accroître à la fois la valeur et le nombre de bourses accordées dans le prochain budget. Conjointement avec la recommandation 1, cette recommandation fera en sorte que notre prochaine génération de scientifiques ait les moyens de participer pleinement à l’économie du savoir du Canada.

Recommandation 3: Que le gouvernement du Canada fasse de la recherche sur le cerveau et la santé mentale une priorité nationale en investissant dans la recherche visant à comprendre le cerveau par l’intermédiaire d’organisations bien établies et fiables dans le domaine.

Lisez notre soumission complète ici:

Investir dans la recherche scientifique pour la santé et la prospérité des Canadiens d’aujourd’hui et de demain

 


Résultats du sondage sur les priorités de l’ACN

Consultez les résultats de notre sondage sur la représentation ici:

https://can-acn.org/fr/resultats-du-sondage-sur-les-priorites-de-lacn-2022/


Premier rapport du nouveau Comité permanent de la Chambre des communes sur la science et la recherche déposé le 6 juin

Le nouveau Comité permanent de la Chambre des communes sur la science et la recherche a déposé son tout premier rapport le 6 juin, dans le cadre de son étude «RÉUSSITES, DÉFIS ET OPPORTUNITÉS POUR LA SCIENCE AU CANADA». L’Association canadienne des neurosciences (ACN) est l’une des seize organisations qui ont présenté un mémoire dans le cadre des consultations. Le comité a tenu des réunions pendant trois mois, que l’ACN a suivies de près, écoutant les organisations scientifiques et de recherche, les institutions postsecondaires, les entreprises et les ministères.

L’ACN accueille favorablement les 13 recommandations faites au gouvernement et se réjouit que l’une d’entre elles (une augmentation initiale de 25 % des budgets des trois conseils subventionnaires, suivie d’une augmentation annuelle de 10 %) soit spécifiquement mentionnée dans le rapport. De plus, nous sommes heureux de constater que le Comité a reconnu l’énorme recul de l’écosystème de recherche du Canada causé par la pandémie, et l’impact de la mobilisation rapide des ressources pour mener des recherches sur le COVID-19, parfois au détriment de la recherche sur d’autres questions de santé. (suite…)


Réponse au budget 2022 – «Un plan pour faire croître notre économie et rendre la vie plus abordable »

L’Association canadienne des neurosciences reconnaît les investissements clés qui ont été faits pour soutenir des domaines de recherche ciblés dans le budget 2022, mais demande au gouvernement de fournir un soutien plus large à la communauté scientifique canadienne en augmentant le financement de la recherche fondamentale. Nous sommes particulièrement déçus par le manque de soutien accru pour la recherche non ciblée, fondée sur des hypothèses et dirigée par des chercheurs, financée par les trois Conseils subventionnaires fédéraux, les Instituts de recherche en santé du Canada – IRSC, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie – CRSNG, et le Conseil de recherches en sciences humaines – CRSH.

Des investissements clés sont annoncés dans des domaines de recherche ciblés et pour soutenir une communauté de recherche plus diversifiée.

Dans le budget 2022, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a annoncé des investissements clés pour soutenir la recherche sur la démence (20 millions de dollars sur cinq ans pour des fonds ciblés par l’intermédiaire des IRSC et 30 millions de dollars pour le Centre for Aging and Brain Health Innovation de Baycrest). Le fardeau des troubles neurologiques a considérablement augmenté au cours des 25 dernières années avec le vieillissement de la population et a eu un impact croissant sur les Canadiens et sur l’économie. Nous savons que les troubles neurologiques, comme la maladie d’Alzheimer et la SLA, sont la principale cause d’invalidité et la deuxième cause de décès dans le monde. Ces investissements sont donc bienvenus et opportuns.

L’Association canadienne des neurosciences applaudit de tout cœur le nouveau financement proposé pour soutenir les chercheurs canadiens des communautés noires (40,9 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2022-2023, et 9,7 millions de dollars par la suite, aux conseils subventionnaires fédéraux afin d’appuyer l’octroi de bourses d’études et de perfectionnement ciblées à des chercheurs étudiants des communautés noires prometteurs.). Une main-d’œuvre diversifiée et inclusive mène à une meilleure recherche et à une meilleure science.

De nouveaux fonds ont également été annoncés pour soutenir le Programme des chaires de recherche du Canada (38,3 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2023-24, et 12,7 millions de dollars en continu pour les conseils subventionnaires fédéraux afin d’ajouter de nouvelles chaires d’excellence en recherche du Canada recrutées à l’échelle internationale). Cet investissement aidera le Canada à attirer et à retenir des chercheurs de classe mondiale.

Le besoin d’un soutien plus large pour la communauté de recherche canadienne diversifiée et innovatrice

Bien que nous applaudissions les investissements ciblés annoncés dans le budget 2022, nous devons également exprimer notre déception quant au manque de réinvestissement dans la recherche fondamentale financée par les IRSC, le CRSNG et le CRSH. Ces trois entités constituent le principal mécanisme de financement de la science fondamentale au Canada, et nous sommes très déçus qu’aucun nouveau financement pour la recherche non ciblée soutenue par ces organismes n’ait été annoncé dans le budget 2022.  En effet, une fois corrigé de l’inflation, le pouvoir d’achat continue de diminuer et est aggravé par les pressions de la chaîne d’approvisionnement qui ont considérablement augmenté les coûts pendant la pandémie.

Les scientifiques canadiens travaillent pour tous les Canadiens. Leurs découvertes alimentent l’économie de l’innovation, leurs laboratoires forment du personnel hautement qualifié qui contribue à la diversification de la main-d’œuvre canadienne, et leurs découvertes donnent également de l’espoir aux Canadiens qui vivent avec des maladies pour lesquelles il n’existe actuellement aucun remède et peu de traitements. Les neuroscientifiques canadiens s’efforcent de trouver des remèdes et des traitements pour un large éventail de maladies et de troubles du cerveau. La recherche fondamentale visant à comprendre le fonctionnement du cerveau et du système nerveux offre notre meilleure chance de réduire le fardeau des troubles neurologiques et d’améliorer la qualité de vie des Canadiens. La pandémie de COVID-19 nous a montré qu’une crise sanitaire peut avoir de vastes répercussions sur notre santé, notre économie et notre bien-être mental. Investir dans la recherche fondamentale permettra au Canada de relever les défis actuels, mais c’est aussi un investissement dans la préparation scientifique, pour être prêt à affronter le prochain défi de santé.

Si vous demandez à la communauté des chercheurs comment relever les défis de l’avenir, elle vous répondra que la recherche fondamentale est l’élément clé pour développer de nouvelles solutions aux problèmes émergents. Qui aurait pu prédire que la recherche fondamentale sur les nanoparticules lipidiques menée par le professeur Pieter Cullis pendant 40 ans à l’université de la Colombie-Britannique serait un élément clé du développement des vaccins COVID-19 à base d’ARNm ? Pas beaucoup. La semaine dernière, le Dr Cullis a été annoncé comme lauréat du prix Gairdner, souvent précurseur du prix Nobel. Des exemples comme celui-ci montrent pourquoi il est important de soutenir la recherche fondamentale dans tous les domaines et de faire de la recherche motivée par la curiosité et dirigée par des chercheurs une priorité pour le Canada.

C’est maintenant qu’il faut soutenir la recherche fondamentale. Le Canada abrite de nombreux chercheurs novateurs dont les découvertes alimentent l’économie de l’innovation. Nous devons nous efforcer de retenir les talents canadiens en soutenant un écosystème scientifique et de recherche sain. Le niveau de financement des IRSC est resté stagnant alors que les coûts de la recherche augmentent et que le nombre de chercheurs augmente. En même temps, de nombreux pays, dont les États-Unis, réinvestissent massivement dans la science pour stimuler l’économie du savoir.

Un soutien accru est nécessaire pour maintenir notre attractivité pour la prochaine génération de chercheurs. En 2021, les étudiants à la maîtrise et au doctorat bénéficiant d’une bourse d’études supérieures du Canada (BESC) recevront exactement le même montant qu’en 2004, soit 17 500 $ pour un étudiant à la maîtrise et 35 000 $ pour un étudiant au doctorat.  Ces bourses n’ont pas suivi l’inflation, et aucun nouvel investissement dans cet important programme n’a été annoncé dans le budget 2022. C’est décourageant pour ces étudiants, qui doivent maintenant faire face à la hausse des coûts de logement et des taux d’inflation, et qui voient leurs superviseurs se battre pour obtenir des fonds de recherche. Le milieu universitaire est donc vu comme un milieu dans lequel il est difficile de percer, sans indication claire que la situation va s’améliorer, et cette perspective décourageante amplifie l’inquiétude quant à la viabilité de la recherche fondamentale, y compris les sciences du cerveau, au Canada.

Nous avons été frappés par cette situation lorsque l’étudiante membre de notre groupe de défense nous a informés qu’elle avait récemment décidé d’abandonner son doctorat pour de nombreuses raisons personnelles et a indiqué que l’une des forces motrices était la difficulté de vivre avec une allocation de 20 000 $ par an à Toronto. Elle est très inquiète pour l’avenir de la science au Canada, car elle voit de nombreux collègues abandonner ou choisir d’autres carrières. Payer les étudiants à un salaire décent est la base de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, et est absolument nécessaire si nous voulons attirer les esprits les plus brillants de divers milieux et pas seulement ceux qui sont indépendamment riches.

La présentation du budget 2022 se termine par cette phrase : « Un plan qui investit dans les gens. Et un plan qui aidera à bâtir un Canada où personne ne sera laissé pour compte».  Les chercheurs et les étudiants qui dépendent des fonds obtenus par le biais des IRSC, du CRSNG et des SSHR se sentent aujourd’hui un peu laissés pour compte. Nous espérons pouvoir travailler avec le gouvernement pour soutenir la recherche fondamentale à l’avenir.


21 – 25 mars 2022: Semaine sur la colline parlementaire de l’ACN

Les neuroscientifiques canadiens rencontrent les députés, les sénateurs et le personnel parlementaire cette semaine dans le cadre de la Semaine de la Colline du Parlement de l’ACN !

Nous plaidons pour une augmentation du financement de la recherche fondamentale au Canada, par le biais des IRSC, du CRSNG et du CRSH. Nos demandes spécifiques sont les suivantes :

Recommandation 1 : Que le gouvernement du Canada accorde une augmentation unique de 25 % de l’investissement dans les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour le redémarrage de la recherche et des laboratoires de recherche au Canada après le revers de la pandémie de COVID-19.

Recommandation 2 : Le gouvernement devrait s’engager à fournir un financement solide et prévisible pour la recherche fondamentale de découverte afin de soutenir et de développer la communauté scientifique du Canada. Le financement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) devrait être augmenté d’au moins 10 % par année. Cette recommandation est conforme à l’Examen des sciences fondamentales de 2017 et permettra de s’assurer que l’écosystème de recherche du Canada est sain et résilient pour faire face à tout défi futur.

Pour en savoir plus, consultez nos

Suivez-nous sur les médias sociaux cette semaine #CANHillWeek #NeuroAdvocate


Lauréat du prix de promotion des neurosciences de l’ACN : Qui peut devenir un scientifique ?

L’ACN est fier de soutenir l’atelier « Qui peut devenir un scientifique ?

Description de l’événement

Who can become a scientist ? est un atelier destiné à un public d’élèves du secondaire. L’atelier dure environ une heure et demie et se déroule actuellement sous forme virtuelle. Le programme est dirigé par une équipe de bénévoles dévoués de premier et deuxième cycles, et associe un enseignement par modules sur les questions d’équité, de diversité et d’inclusion dans les sciences à des activités de participation du public. L’atelier commence par une introduction interactive d’environ 25 minutes, au cours de laquelle les participants sont invités à participer à un sondage sur leurs intérêts professionnels et à dessiner ou à écrire une description d’un scientifique (pas pour la partager avec le groupe, mais pour leur propre référence). Cette introduction est suivie d’un certain nombre de questions de type réflexion personnelle et en binôme/petit groupe, puis débouche sur 3 modules optionnels, intitulés :

  • S’inspirer des modèles de rôle : « Si vous pouvez le voir, vous pouvez le devenir ! »
  • Tirer parti du soutien des mentors
  • Plaider pour l’équité, la diversité et l’inclusion.

Public cible / potentiel de sensibilisation

Le public cible est constitué d’élèves du secondaire, mais il pourrait être adapté pour élargir la portée de l’événement. Nous espérons toucher entre 50 et 200 élèves du secondaire au cours de cette première année.

Objectif principal de l’événement

Promouvoir la sensibilisation et l’importance de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans les sciences.

Organisateur(s)

L’idée de cet atelier est née d’une discussion sur l’équité, la diversité et l’inclusion entre les membres du laboratoire Swayne de l’université de Victoria. Au cours de l’année écoulée, l’atelier a été développé par un groupe de collaboration comprenant des membres du laboratoire Swayne, des membres du corps enseignant de l’Université de Victoria et des étudiants de l’Université de Victoria, ainsi que la section locale de Let’s Talk Science, avec la contribution et les commentaires du bureau de l’équité et des droits de l’homme de l’Université de Victoria.

Développeurs et organisateurs :

Leigh Anne Swayne
Rebecca Candlish
Juan Sanchez-Arias
Emma van der Slagt
Afnan Juma
Dzifa Dordunoo
Jane Gair
Moussa Magassa
Elisa Gonçalves de Andrade
Simone St. Louis Anderson
Melissa Mills
Hannah Richards
Crystal Washington

 


Nouvelles opportunités d’engagement

L’ACN est fière de lancer aujourd’hui deux nouvelles initiatives de promotion des sciences

  • La boîte à outils de l’ACN pour l’engagement dans les élections fédérales
  • Concours de vidéos sur les découvertes scientifiques canadiennes

La trousse d’engagement pour les élections fédérales de l’ACN

L’Association canadienne des neurosciences (ACN) a plusieurs priorités pour les élections fédérales, dont les suivantes :

  1. Nous demandons que tous les partis s’engagent à fournir une augmentation unique de 25 % de l’investissement dans les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour le redémarrage de la recherche et des laboratoires de recherche au Canada après le revers de la pandémie de COVID-19.
  2. Nous demandons que tous les partis s’engagent à fournir un financement solide et prévisible pour la recherche fondamentale de découverte afin de soutenir et de faire croître la communauté scientifique du Canada. Le financement des IRSC, du CRSNG et du CRSH devrait être augmenté d’au moins 10 % par an.
  3. Nous demandons que tous les partis s’engagent à rétablir un ministre des Sciences, afin que les besoins uniques de la communauté scientifique puissent avoir un siège réservé à la table du Cabinet.

À ce titre, nous avons préparé une » trousse à outils pour l’élection » à l’intention des membres de l’ACN qui souhaitent s’engager tout au long de l’élection. Cette trousse est disponible dans le Google Drive de l’ACN consacré à la préparation de l’élection, à l’adresse suivante : shorturl.at/dowzC . Si vous avez des questions, ou si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à contacter Kristina Proulx de TSA à kproulx@tsa.ca.

Concours de vidéo sur les découvertes scientifiques canadiennes

L’objectif de ce concours, qui est ouvert à tous, est de sensibiliser les gens à l’importance de la science fondamentale en partageant des exemples de réussites scientifiques canadiennes.

Consultez tous les détails du concours ici


Lisez la soumission de l’ACN aux consultations pré-budgétaires du comité permanent des finances de la Chambre des communes

Lisez la soumission de l’ACN ici: Investir dans la recherche scientifique : Un investissement dans la santé et la prospérité des Canadiens d’aujourd’hui et de demain. (PDF)

Vous pouvez participer aussi! Le Comité permanent des finances accepte les mémoires écrits d’au plus 2 000 mots, jusqu’au vendredi 6 août 2021 à 23 h 59, heure avancée de l’Est.  Pour en savoir plus, il suffit de consulter le communiqué de presse.

Nous vous invitons également à partager notre mémoire avec votre député et les candidats aux élections à venir.