Les vols de nuit d’un continent à l’autre, les horaires de travail irréguliers et l’insomnie due au stress peuvent nous empêcher de profiter d’une bonne nuit de sommeil. Toutefois, une nouvelle étude réalisée par des chercheurs des universités Concordia et McGill pourrait permettre de maîtriser une fois pour toutes ces trois facteurs perturbateurs du sommeil.
La rotation de la Terre détermine l’alternance du jour et de la nuit. Elle confère également des rythmes quotidiens à tous les êtres vivants. Chez les mammifères, la présence d’une « horloge interne » dans le cerveau détermine les cycles quotidiens d’éveil et de sommeil, l’alimentation, le métabolisme et de nombreux autres processus. Le fonctionnement interne de cette horloge est toutefois complexe, et les processus moléculaires dont il découle avaient jusqu’ici échappé aux scientifiques.
Dans le cadre d’une nouvelle étude dont les résultats ont fait l’objet d’un article publié dans la revue scientifique Neuron, des chercheurs ont découvert comment un processus biologique fondamental appelé synthèse des protéines est régi par l’horloge interne du corps – le mécanisme interne qui contrôle les rythmes quotidiens. Leurs observations pourraient permettre de mettre au point des traitements relatifs aux problèmes causés par le dérèglement de l’horloge interne, dont le décalage horaire, les troubles liés au travail par quarts et les affections chroniques comme la dépression et la maladie de Parkinson.
« Pour comprendre et traiter les causes et les symptômes du dérèglement du rythme circadien, il nous faut examiner de plus près les mécanismes biologiques fondamentaux qui régissent notre horloge interne », affirme Shimon Amir, coauteur de l’étude et professeur au Département de psychologie de l’Université Concordia.