Des humains répondent «oui» ou «non» à des neuroscientifiques de Western via leur activité cérébrale

Dr Adrian Owen
Dr. Adrian Owen

Des chercheurs de Western University ont utilisé la neuro-imagerie pour lire la pensée humaine via l’activité cérébrale quand des personnes donnent des réponses de type «oui» ou «non».

Ces résultats ont été publiés aujourd’hui dans The Journal of Neuroscience, dans une étude intitulée «The Brain’s Silent Messenger: Using Selective Attention to Decode Human Thought for Brain-Based Communication.»

Selon la chercheuse principale Lorina Naci, l’interprétation de la pensée humaine à partir de l’activité cérébrale – indépendemment de la parole ou de l’action – est l’une des frontières les plus stimulantes et provocantes de la neuroscience moderne. Plus précisément, les patients qui sont pleinement conscients et éveillés, mais qui, en raison des dommages au cerveau, sont incapables de réponse comportementale, exposent les limites du système neuromusculaire et démontrent la nécessité d’autres formes de communication.

Les participants devaient se concentrer sur une réponse à des questions comme «Oui ou non: Êtes-vous marié?» ou «Avez-vous des frères et soeurs?» – Ils ne devaient que penser à leur réponse, sans plus.

«Cette nouvelle méthode a permis à des individus sains de répondre à des questions posées dans le scanner, simplement en se concentrant sur le mot qu’ils voulaient transmettre. En regardant leur activité cérébrale nous étions capables de décoder correctement les réponses correctes pour chaque individu», explique Naci, stagiaire postdoctorale au Western Brain and Mind Institute. «La majorité des bénévoles ont transmis leurs réponses dans un intervalle de moins de trois minutes, ce qui est une fenêtre de temps bien adaptée à la communication utilisant des interfaces cerveau-ordinateur.»

Naci et ses collègues de Western Rhodri Cusack, Vivian Z. Jia et Adrian Owen vont maintenant utiliser cette méthode pour communiquer avec des patients qui n’ont pas de réponse comportementale, et qui peuvent être diagnostiqués à tort comme étant dans un état végétatif.

«Les points forts de cette technique, en particulier sa facilité d’utilisation, sa robustesse et la détection rapide, peuvent maximiser les chances qu’un tel patient soit capable de communication fondée sur le cerveau», explique Naci.

Source du texte et de l’image: Western University
Traduction: CAN-ACN
Article de recherche original:
The Brain’s Silent Messenger: Using Selective Attention to Decode Human Thought for Brain-Based Communication
Lorina Naci, Rhodri Cusack, Vivian Z. Jia, and Adrian M. Owen
The Journal of Neuroscience, 29 May 2013, 33(22): 9385-9393; doi: 10.1523/​JNEUROSCI.5577-12.2013