14 novembre 2011. – Une équipe de recherche de l’Université Laval affiliée au Centre de recherche du CHUQ, dirigée par Jean-Pierre Julien, vient de franchir un nouveau pas dans la compréhension des mécanismes cellulaires impliqués dans la maladie de Lou Gehrig, aussi connue sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Cette maladie se caractérise par une dégénérescence des neurones qui contrôlent l’activité musculaire.
En étudiant la moelle épinière de personnes décédées des suites de SLA, l’équipe de recherche a découvert qu’il y avait surproduction d’une protéine, TDP-43, dans les tissus nerveux. Les chercheurs ont également montré que celle-ci interagit avec une protéine clé du système immunitaire, la NF-kB. « La surexpression de TDP-43 entraîne une réponse inflammatoire exagérée qui augmente la vulnérabilité des neurones aux molécules neurotoxiques qui circulent dans l’organisme », résume Jean-Pierre Julien, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur au CRCHUQ. La NF-kB joue un rôle central dans la régulation de nombreux gènes impliqués dans la réponse immunitaire et dans l’inflammation. Il existe de nombreux inhibiteurs de cette protéine. L’équipe a testé un inhibiteur de la voie de signalisation NF-kB, la withaférine A, sur des souris transgéniques qui expriment les principaux symptômes de SLA. « Cette molécule s’est révélée efficace pour réduire l’inflammation, améliorer le contrôle moteur et restaurer partiellement les jonctions neuromusculaires », souligne le professeur Julien.
Le chercheur poursuit ses travaux pour trouver un inhibiteur qui empêcherait TDP-43 d’agir sur NF-kB, sans pour autant nuire au rôle que cette protéine joue dans la défense de l’organisme. Les travaux de cette équipe, ont été publiés le 14 novembre dans l’édition en ligne du Journal of Experimental Medicine.
Sources de l’image et du texte: Hélène Mélançon et Jean Hamann, Université Laval