Prix Cerveau en tête: Sonja Olivera Stojanovski

Sonja Olivera Stojanovski

Sonja Olivera Stojanovski – Hospital for Sick Children, University of Toronto

Publication scientifique:
Stojanovski, S., Felsky, D., Viviano, J. D., Shahab, S., Bangali, R., Burton, C. L., Devenyi, G. A., O’Donnell, L. J., Szatmari, P., Chakravarty, M. M., Ameis, S., Schachar, R., Voineskos, A. N., & Wheeler, A. L. (2019). Polygenic Risk and Neural Substrates of Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder Symptoms in Youths with a History of Mild Traumatic Brain Injury. Biological psychiatry, 85(5), 408–416. https://doi.org/10.1016/j.biopsych.2018.06.024 Lien vers l’article

Site web du laboratoire: 
https://lab.research.sickkids.ca/wheeler/

Sonja Olivera Stojanovski vit à Toronto, Ontario.

Les lésions cérébrales traumatiques identifiées comme un facteur de risque important dans le développement du trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH)

Les recherches menées par Sonja Olivera Stojanovski, dans le laboratoire d’Anne Wheeler à l’Hôpital SickKids de Toronto, suggèrent qu’il pourrait y avoir plus d’un type de trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH). En étudiant les antécédents médicaux, les symptômes du TDAH, la génétique et les données de neuroimagerie d’un large échantillon de plus de 1 400 jeunes, les chercheurs ont découvert que la gravité des symptômes du TDAH était corrélée aux facteurs de risque génétiques uniquement chez les jeunes qui n’avaient pas subi de traumatisme cranien. Bien que le TDAH soit bien établi comme une maladie hautement héréditaire, chez les jeunes ayant des antécédents de traumatisme cranien, les gènes classiquement associés au développement du TDAH n’ont pas influencé le développement des symptômes du TDAH.

Le TDAH est classiquement considéré comme un trouble neurodéveloppemental et hautement héréditaire. Cela suggère que chez les jeunes qui ont souffert d’un traumatisme crânien, même léger, les symptômes du TDAH ne sont pas le résultat de gènes de risque qui ont été associés à un TDAH neurodéveloppemental, mais plutôt le résultat de dommages au cerveau dus au traumatisme. Cela indique qu’il existe des différences fondamentales entre le TDAH acquis et le TDAH développemental, et ces résultats sont conformes aux preuves précédentes de réponse distincte au traitement chez les jeunes souffrant de TDAH neurodéveloppemental par rapport au TDAH acquis. Il est essentiel de discerner ces différences pour comprendre l’hétérogénéité neurobiologique et clinique du TDAH afin de pouvoir adapter les interventions, qui pourraient un jour être influencées par les antécédents de traumatisme cranien d’un enfant.

Environ 20 % des adolescents déclarent avoir souffert d’une commotion cérébrale ou d’une lésion cérébrale bénigne, tandis que les estimations du TDAH chez les jeunes vont de 5 à 9 %. Il s’avère qu’un nombre important de cas de TDAH dans la population générale présentent également une historique de traumatisme cranien. Comme les relations entre le TDAH et le traumatisme sont complexes et bidirectionnelles, les prestataires de soins doivent tenir compte des antécédents médicaux de leurs patients pour comprendre leurs symptômes individuels et leurs réactions aux traitements – en accordant une attention particulière à leurs antécédents de traumatisme.

Sonja Olivera Stojanovski

Sonja Olivera Stojanovski est doctorante à l’université de Toronto et travaille dans le laboratoire du Dr Anne Wheeler au Hospital for Sick Children.