Maira Belen Blasco, prix Cerveau en tête 2024

Maira Belen Blasco

Maira Belen Blasco, Douglas Research Institute, McGill University

Article citation

Blasco MB, Nisha Aji K, Ramos-Jiménez C, Leppert IR, Tardif CL, Cohen J,  Pablo M Rusjan , Romina Mizrahi.

Synaptic Density in Early Stages of Psychosis and Clinical High Risk. JAMA Psychiatry. 2024 Nov 13; Published online: https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2825648

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https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2825648

Une réduction du nombre de connexions entre les cellules du cerveau est observée dans les premiers stades de la psychose et est associée à des symptômes négatifs.

La schizophrénie est un trouble psychiatrique complexe qui apparaît généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. On pense qu’elle est due à une altération de la maturation ou de l’élagage des connexions entre les neurones, appelées synapses. Bien que cette théorie, appelée théorie synaptique, soit étayée par des études génétiques, des études sur les cellules souches et des études sur le cerveau de patients décédés, il n’existe pas de preuves directes pour étayer cette théorie chez les patients vivants. Maira Belen Blasco, travaillant dans le laboratoire du Dr Romina Mizrahi au Centre de recherche Douglas de l’Université McGill, a cherché à savoir si des différences dans la densité des synapses pouvaient être observées chez les patients souffrant d’un premier épisode psychotique (PEP) et chez les patients présentant un risque clinique élevé (RCE) en utilisant la tomographie par émission de positons (TEP). Les chercheurs ont constaté que la densité synaptique était réduite au cours des premiers stades de la psychose et de ses états à risque, et qu’elle était associée à des symptômes négatifs.

 Dans cette étude, 49 participants ont été analysés, dont 16 patients souffrant d’un premier épisode de psychose, 17 patients présentant un risque clinique élevé de développer une psychose et 16 témoins sains.

La densité synaptique était réduite chez les patients atteints de PEP et de RCE par rapport aux témoins sains. Fait intéressant, les chercheurs ont également noté que la densité synaptique était plus faible chez les consommateurs de cannabis. En outre, une densité synaptique plus faible dans tous les groupes était associée à des symptômes plus négatifs.

L’importance de cette étude réside dans le fait qu’elle permet de mieux comprendre le dysfonctionnement synaptique au début de la psychose, tout en fournissant des cibles cliniques possibles.

À propos de Maira Belen Blasco

En tant qu’autrice principale, la Dre Blasco a joué un rôle central dans tous les aspects de ce projet. Elle a obtenu son diplôme de médecin à l’université de Buenos Aires, en Argentine. Forte d’une solide expérience clinique, notamment d’un internat en psychiatrie, elle a apporté une expertise précieuse à l’étude. Elle est actuellement candidate au doctorat dans le cadre du programme intégré en neurosciences de l’Université McGill. Ce projet a été mené dans le cadre de son travail au sein du laboratoire de science clinique et translationnelle (CaTS) (https://www.mcgill.ca/romina-mizrahi-cats-lab/). Vous pouvez en apprendre davantage sur son parcours et son expérience sur son site Linkedin : https://www.linkedin.com/in/maira-bel%C3%A9n-blasco-ba4947186/

Source de financement

Ce travail a été partiellement financé par une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) (APP400704). Le financement initial du projet pilote a été accordé par la Brain & Behavior Research Foundation (anciennement NARSAD) dans le cadre d’une bourse de jeune chercheur sous le mentorat du Dr Mizrahi ; toutefois, cette étude a été lancée et entièrement réalisée à Montréal avec un financement partiel des IRSC (APP400704). Maira Belen Blasco a reçu une bourse de doctorat du Fonds de recherche du Québec – Santé (348199) et un financement partiel de la Fondation Dolansky et Stratas pendant la durée de l’étude.