Date: 27 mai 2023, de 14 h à 16 h
Lieu : Auditorium – Grande Bibliothèque, 475 Boul. de Maisonneuve E, Montréal, QC H2L 5C4
Événement bilingue
Joignez-vous à nous pour une série passionnante de trois conférences publiques sur l’alimentation, l’obésité et le cerveau, données par des chercheurs de premier plan dans le domaine et présentées par l’Association canadienne des neurosciences.
Hôtes : Natasha Rajah, PhD et Alain Dagher, MD
Horaire
14h : Patricia Pelufo-Silveira, MD, MSc, PhD : Environnement précoce, préférences alimentaires et santé tout au long de la vie (Note: cette conférence sera présentée en anglais sous le titre: Early environment, food preferences and life-long health, cependant la conférencière répondra aux questions en français ou en anglais )
14h30 : Stephanie Fulton, PhD : Menaces alimentaires et métaboliques sur la prévalence de la dépression et de l’anxiété (Note: cette conférence sera présentée en anglais sous le titre: Dietary and metabolic threats to anxiety and depression prevalence, cependant la conférencière répondra aux questions en français ou en anglais )
15h Alain Dagher, MD : Obésité et cerveau (conférence présentée en français, le conférencier pourra répondre aux questions en français ou en anglais)
15h30: Séance de questions avec les trois conférenciers
Patricia Pelufo-Silveira, MD, MSc, PhD:
Environnement précoce, préférences alimentaires et santé tout au long de la vie
Résumé de la présentation :
La qualité de l’environnement au début de la vie (développement fœtal et enfance) influence l’établissement des comportements et des préférences alimentaires. Cette relation va au-delà de l’accès à des aliments spécifiques, des aspects culturels et de l’apprentissage. En fait, des conditions stressantes et non optimales au début de la vie peuvent affecter de façon permanente le fonctionnement des structures et des systèmes cérébraux qui influencent le comportement alimentaire et ont un impact sur le risque d’obésité et de maladies métaboliques au cours de la vie.
À propos de Patricia Pelufo-Silveira, MD, MSc, PhD
La Dre Silveira est directrice scientifique du pilier génomique et épigénétique du Centre Ludmer de neuroinformatique et de santé mentale, situé au Centre de recherche du Douglas, et professeure agrégée au Département de psychiatrie de l’Université McGill. Elle est également professeur associé invité au département de pédiatrie de l’école de médecine Yong Loo Lin de l’université nationale de Singapour.
Pédiatre et neuroscientifique, le Dr Silveira s’intéresse à la manière dont les environnements périnataux et de la petite enfance interagissent avec les différences individuelles dans les processus biologiques, façonnant et modulant à la fois la santé et le risque de maladie tout au long de la vie, jusqu’à la vieillesse. Son objectif est d’identifier comment les réseaux de gènes interagissent avec les adversités environnementales au début de la vie, modifiant les endophénotypes (impulsivité, sensibilité à la récompense, fonction exécutive, choix alimentaires) qui affectent finalement la croissance saine et le développement neurologique, augmentant le risque d’un individu de développer des maladies métaboliques chroniques et des psychopathologies tout au long de sa vie.
Réseaux de recherche importants :
Membre du Conseil scientifique national sur le développement de l’enfant
https://developingchild.harvard.edu/science/national-scientific-council-on-the-developing-child/
Membre du Collège des nouveaux chercheurs, Société royale du Canada
https://rsc-src.ca/en/fellows-members/college-members
Stephanie Fulton, PhD:
Menaces alimentaires et métaboliques sur la prévalence de l’anxiété et de la dépression
Résumé de la présentation :
Le rôle central de la santé mentale dans le bien-être général n’a jamais été aussi évident. La dépression et les troubles anxieux sont des affections mentales répandues et invalidantes, dont l’incidence est aggravée par l’obésité. L’interaction entre les dysfonctionnements du métabolisme et de l’humeur peut perpétuer un cycle de désespoir, de suralimentation et d’inactivité physique qui accroît la gravité de l’obésité et les nombreux risques sanitaires qui y sont associés. Des preuves de plus en plus nombreuses révèlent l’influence importante des facteurs de stress biologiques internes résultant des altérations du métabolisme énergétique sur les états de motivation et d’humeur. Plusieurs résultats révèlent que certaines des conséquences psychologiques de l’obésité découlent d’une mauvaise alimentation et des réponses immunitaires associées, et mettent en évidence le rôle de la neuroinflammation et des adaptations neuroplastiques dans les circuits cérébraux sous-jacents. Le Dr Fulton discutera des résultats concernant la contribution des effecteurs alimentaires, métaboliques et neurobiologiques au développement et à la progression de la dépression et de l’anxiété.
À propos de Stephanie Fulton, PhD
Stephanie Fulton a obtenu son doctorat en psychologie à l’Université Concordia en 2003. Elle a ensuite suivi une formation postdoctorale en neuroendocrinologie et en métabolisme à la Harvard Medical School. La Dre Fulton a commencé sa carrière indépendante au Département de nutrition de l’Université de Montréal et au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) en 2008, où elle est actuellement professeure titulaire. Elle est membre du Centre d’études en neurobiologie comportementale de l’Université Concordia, du Centre de recherche en alimentation moderne et physiologie et du réseau de recherche Food4BrainHealth France-Canada. Son équipe au CRCHUM étudie les processus neurométaboliques qui sous-tendent la motivation et les états émotionnels et a fait des progrès importants dans notre compréhension des effets de l’alimentation et de l’obésité sur le risque d’anxiété et de dépression.
Les recherches du Dr Fulton sont soutenues par des subventions fédérales des Instituts de recherche en santé du Canada et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Elle a reçu le Prix du jeune chercheur du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) et le Prix d’excellence du CRCHUM. Elle est cofondatrice et organisatrice du Canadian Neurometabolic Club and Meeting depuis 2012.
Alain Dagher, MD:
L’obésité et le cerveau
Résumé de la présentation :
Pour réguler le poids, notre corps dispose d’un système appelé homéostasie. L’homéostasie nous aide à savoir quand commencer et arrêter de manger et nous donne faim lorsque nous perdons du poids. Cependant, il existe également des preuves que les capacités de prise de décision jouent un rôle dans le contrôle de nos habitudes alimentaires.
Nous savons que la publicité, les calories bon marché et les aliments hautement transformés ont été liés à l’augmentation de l’obésité au cours des 50 dernières années. Ces facteurs peuvent submerger le système de défense homéostatique de notre corps et nous amener à faire de mauvais choix de santé. La tendance à trop manger en réponse à l’abondance de nourriture est héréditaire (génétique) et exprimée dans le cerveau.
D’autre part, le surpoids peut endommager le cerveau et augmenter la probabilité de développer la démence et la maladie d’Alzheimer. Je passerai en revue les preuves que le traitement de l’obésité chez les adultes pourrait réparer les dommages causés au cerveau et réduire le risque de maladies neurologiques.
À propos du docteur Alain Dagher
Alain Dagher est neurologue à l’Institut neurologique de Montréal, Université McGill. Il a été formé à l’Université de Toronto, à McGill, à l’Université Cornell et à l’hopital Hammersmith à Londres. Sa recherche comporte deux volets : (1) la maladie de Parkinson; (2) la prise de décision motivée, avec une application à la toxicomanie et à l’obésité. Dans son laboratoire, son équipe combine l’imagerie cérébrale fonctionnelle et anatomique chez des sujets humains avec des mesures génomiques, psychologiques et cognitives pour comprendre comment un cerveau devient vulnérable à la maladie et aux comportements inadaptés.